Le Maroc en mai 2011

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Vendredi 6 mai

4h30, aéroport de Nantes. Destination Marrakech.

C'est encore à 4 que nous partons, mais cette fois, en compagnie de Philippe et Maïwenn.

A 6h30, nous décollons en Boeing 737 de la compagnie Transavia. Le vol ne dure que 3 heures, d'après les papiers !


C'était sans compter sur le brouillard qui nous accueille à Marrakech. Nous n'y voyons rien par les hublots, l'avion s'approche de la piste, se pose ? puis remet les gaz. 

Waouw il s'est raté !!!  Destination . . . Casablanca !

 Le pilote, très loquace, nous explique que la visibilité à 1.000 m ne l'autorise pas à atterrir. Il pouvait pas se renseigner avant d'essayer de se poser ? Toujours est-il qu'on a eu en prime un atterrissage et un redécollage. Bien - pour ceux qui sont déjà pas très fiers en avion ! Là je parle pour moi (Anne).



Donc après 20 - 30 mn de vol on atterrit à Casablanca. Mais interdiction de sortir de l'avion. Alors attente. 10 mn; 20 mn; 40 mn; 1 h; 1h30; 
Enfin on apprend, toujours par notre pilote qui cose pas mal, que le brouillard s'est levé à Marrakech. Alors c'est reparti. Finalement ce vol de 3 heures en a duré 5h30 !


Il est 11h30, 10h30 avec le décalage horaire. Le Maroc change d'heure début avril, depuis 2 ans seulement.

A la sortie de l'aéroport nous prenons un bus direct vers le centre ville, place Jamâa El Fna (20 dirham la place = 2 €). 
Comme Maïwenn a déjà réservé un petit hôtel à proximité, à la sortie du bus, nos sacs sur le dos, nous y allons directement. Ou presque !
Situé derrière la rue Bab Agnaou, l'hôtel El Amal se trouve en fait au bout d'une impasse à laquelle on accède en prenant à gauche, droite, gauche , droite et droite. "Tout droit" selon les marocains trouvés sur notre passage. Ils devaient bien se marrer à nous voir passer 3 fois devant eux avec notre sac sur le dos . Oui, oui, on sait où on va. Laisse moi rire, dans un labyrinthe pareil ... Mais la récompense est au bout du chemin.

L'hôtel El Amal, 120 dh - 12 € la nuit pour 2, est une petite maison d'une vingtaine de chambres réparties autour d'une terrasse centrale, sur 2 étages, et une sympathique terrasse ouverte sur le toit, avec vue sur les toits de Marrakech, à une centaine de mètres de la place  (je vais pas réécrire Jamaâ El Fna à chaque fois; là bas tout le monde l'appelle "la place").
On jette nos sacs dans nos chambres, mini réunion à 4 sur la terrasse et à nous Marrakech.

Sur le toit de l'hôtel El Amal

Dès le départ, un verre de jus d'orange s'impose. Sur la place plusieurs boutiques ambulantes de jus d'orange nous attendent. Partout le même prix 4 dh - 40 cts pour un bon verre. Chacun nous appelle, se chamaillent entre eux pour savoir qui nous a vu arriver en premier. Tout un sketch. Du coup on prend 2 verres chez un, 2 verres chez un autre. Ça sert à rien mais c'est marrant.

Place Jamaâ El Fna

Pour traverser la place pour se rendre au souk, on évite soigneusement les femmes qui nous attendent avec le henné, les hommes avec les singes ou cobras dansants au son du pipeau. Tu regardes, t'as le malheur de prendre un photo: tu paies. Alors on regarde de loin et on file vers les souks. Et là c'est vraiment le souk. Multitude d’échoppes de vendeurs en tous genres: babouches, maroquinerie, épices, poteries, bijouteries, boucheries avec viandes suspendues au soleil, etc etc.

Le souk de Marrakech, derrière la place

Dans la première partie du souk, on trouve essentiellement les boutiques pour les touristes. Plus à l'arrière le souk est organisé en quartiers: les orfèvres, les ferblantiers, les bouchers, les épices ...

Les épices

On s'avale un kebab vite fait sur une terrasse et c'est reparti. Nous nous dirigeons vers le Palais Royal, du moins le mur d'enceinte, pas des plus jolis, puis le Palais Bahia. Pour 10 dh - 1€ de droit d'entrée, nous accédons aux jardins et diverses cours et pièces intérieures qui constituent ce palais de la fin du 19ème. 

Dans le Palais de Bahia


Visite tranquille, jusqu'à  la chute du lustre.

J'explique. On passe de pièce en pièce. Petite photo au passage. Au moment où on sort d'une de ces pièces, BING, un carreau de verre du lustre central s'explose au sol. On l'a échappé bel. Après l'atterrissage raté de l'avion, et la chute du lustre, on n'est pas couchés ...

Il est 16h, on se ferait bien un petit hammam avec massage. Dans les rues, plusieurs jeunes hommes sont embauchés par les hammams pour attirer les clients. On s'attache aux basques d'un de ces jeunes qui nous promet le hammam moins cher qu'ailleurs. Alors on le suit à 10 m réglementaires - il n'est pas guide officiel, on ne peut donc pas marcher à ses côtés -  et on fait 2 ou 3 hammams, toujours trop chers. On s'était fixé 600 dh -60 € pour 4 et on n'en démordra pas. Et on va finir par trouver. Après discutions, le parton des lieux accepte notre prix, et précise à ses masseuses que nous sommes des clients " auvergnats". 

L'accueil au hammam à Marrakech

Bien sûr c'est pas un hammam traditionnel, uniquement pour les touristes; Mais qu'est ce que c'est bien. En couple, nous allons d'abord dans la salle de hammam, pièce chaude et humide, où une femme nous savonne au savon noir - 10 mn de pause puis elle nous rince à l'eau assez chaude. Puis c'est le moment où elle nous frotte au gant spécial (le kessa). Quel plaisir. De là, nous allons dans la salle de massage, toujours en couple. 2 femmes nous massent alors à l'huile d'argan, des orteils à la racine des cheveux, et ce recto - verso. Aïe le massage des orteils !!!

Quand on ressort de là une heure plus tard, on se sent propre, léger. Sauf Maïwenn qui ne tarde pas à faire une réaction allergique à la pseudo huile d'argan, probablement coupée. On comprend maintenant pourquoi le patron à indiqué à ses masseuses "auvergnats";  C'est un code ?

En bon français que nous sommes, 19h, c'est l'heure de l'apéro. Nous trouvons ce que nous cherchons au café Tazi, tout au bout de la rue Bab Agnaou, mais les prix nous dissuadent vite de mettre plusieurs tournées. 

Pour notre repas de ce soir, ce sera Tajine dans un stand de la place. Probablement un peu plus cher qu'ailleurs (100 dh - 10 € / pers) mais l'ambiance de la place le soir en vaut la peine. Puis debriefing de notre première journée sur le toit terrasse de l’hôtel et au lit.

La rue de l'hôtel El Amal

Samedi 7 mai     200 km en bus


Ce matin nous devons nous rendre au bus pour le départ vers Ouarzazate. Nous avons acheté nos billets hier chez un revendeur CTM. Marrakech - Ouarzazate 80 dh - 8€ par personne + 5 dh de bagages pour nous 4 (50 cts)




 A 11h nous embarquons donc à bord d'un bus assez moderne et bien trop climatisé. Au bout de quelques km, tout le monde se couvre. Et on roule, on regarde, pour ceux qui ne dorment pas, les magnifiques paysages qui défilent. 


Vers le col Tizi n'Tichka

 Au bout de 2h30, après le passage du col de Tizi n'tichka à 2.260 m d'alt., on s'arrête une petite demi-heure puis c'est reparti pour une autre heure et demie. 

En bas du col, vers Ouarzazate
C'est dommage de ne pas pouvoir s'arrêter, prendre son temps sur cette route. Après coup, on se dit qu'on aurait pu prendre une voiture de location à partir de Marrakech. Ce sera pour une autre fois.

Ouarzazate, petite ville tranquille du sud du Maroc, avec 60.000 hab.


Ce soir nous dormons chez Abdelilah, rencontré par couch-surfing . Donc à notre arrivée nous nous rendons à la boutique où il travaille (pas directement, il faut bien chercher un peu, surtout que nous devions être hébergé par Mostafa - petit jeu de piste). Rencontre sympathique. Après le traditionnel thé à la menthe, il nous conduit chez le loueur de voiture à proximité. Nous aurons demain matin une Logan pour 3 jours - 250 dh - 25 € / jour. Honnête non ?


De là nous allons visiter la Kasbah de Taourirt dans Ouarzazate. Elle fut construite par le Pacha El Glaoui au 18eme siècle.

La Kasbah, à Ouarzazate
Bien sûr un "guide local" nous attend à l'entrée de la Kasbah. Par la force des choses nous le suivons. D'explication en explication nous nous trouvons attachés à notre guide. On en sera quitte pour un pourboire. La kasbah est une succession de petites rues, tunnels sous les maisons faites de terre. Assez intéressant à visiter. Entrée gratuite si on fait (si on y arrive) abstraction d'un guide.


A l’intérieur de la Kasbah










 Nos bonnes habitudes ne nous ont pas encore lâchées, c'est l'heure de l'apéritif. Là, à Ouarzazate c'est plus compliqué. Mais on a le nez fin. Dans un restaurant, ne vendant pas d'alcool bien sûr, on parvient à trouver une petite bouteille de rosé, bien au frais dans le frigo, derrière les bouteilles d'eau. A déguster discrètement sur le toit de la terrasse. On demandait pas mieux.



21h. Nous avons rendez-vous avec Abdelilah, notre hôte Couch-Surfing, pour son cours de Kung-Fu. on ne se démonte pas et on participe. Ce sont nos cuisses qui vont nous le faire payer le reste de la semaine !!!
Position Ninja 1; roulade avant; saut des caisses; roulade arrière;
1h30 d'intensif. Nous, nous étions en t.shirt alors que les autres filles du cours étaient couvertes de la tête au pied. Y'en a même une en k-way !
Le cours de Kung-Fu
23h, c'est la délivrance. Nous nous rendons en grand taxi dans le village d'Abdelilah. Sa femme et sa belle sœur nous ont préparé un couscous. Pour nous ce sera la 1ère fois que nous mangeons tous dans le même plat, sans assiettes, mais pas le dernière fois.

A table chez Abdelilah


En plus de nous 4, Abdel recevait un autre Couch Surfeur Giuseppe l'italien. Chambre commune pour tous les 5, à même les tapis sur lesquels nous venons de manger. Nos antibiotiques anti-tourista avalés, au lit.
Dimanche 8 mai    217 km en Logan

Impressions sur notre 1ère nuit sur des tapis ? Ma foi, on pourrait s'y faire. D'ailleurs faudra bien.

La maison d'Abdel se trouve dans une petite rue d'un village rural près de Ouarzazate. C'est donc le chant des coqs et les braits des ânes qui nous réveillent à l'aube. La douche prise - non, y'en a pas, juste un lave-main dans le couloir près de la porte d'entrée - Abdel nous propose un excellent petit-déjeuner. Du thé à la menthe servi avec du pain que nous trempons dans de l'huile d'olive délicieuse puis dans la confiture. Un régal.
Pour 9h nous retournons à Ouarzazate prendre possession de notre super Logan qui en a vu d'autres avant nous ! Une explication sur l'ouverture du coffre grâce à un stylo, le barillet ayant sauté, et c'est parti. Direction Boumalne Dadès.
Vue sur le Haut Atlas Central


Ce matin nous souhaitons aller à la fête des roses qui se déroule à Kelaat M'Gouna. C'est aujourd'hui le dernier jour. A l'entrée de la ville des hommes de la Gendarmerie Royale nous dévient vers l’extérieur. La ville est fermée pour la fête. Nous leur expliquons que c'est justement à la fête que nous nous rendons. 
- "Non, aujourd'hui c'est le dernier jour"
- "Oui, nous voulons aller à la fête"
- "Non c'est le dernier jour, y'a rien"
Ah, le dernier jour en fait c'est déjà un jour trop tard. La fête s'est finie hier. Dommage.

Nous reprenons donc la voiture pour avaler quelques km encore. Après un bon tajine au bord de la route, nous nous enfonçons dans les gorges de Dadès. C'est une route sinueuse qui serpente le long de l'oued Dadès.

Dans les gorges de Dadès
 Plusieurs canyons démarrent (ou se terminent ?) dans l'oued. Jolie balade une fois qu'on a passé la planche qui fait office de pont pour traverser la rivière.

La traversée du Dadès


Nous, on s'enfonce dans un de ces canyons pendant une petite heure, alors que la balade peut durer une journée entière pour ceux qui le souhaitent. Non merci, après notre cours de Kung Fu de hier soir, chaque mouvement des cuisses est une torture.

Un des canyons, à sec, du Dadès


En fin d'après midi nous rentrons dans le centre de Boumalne Dadès. Ce soir nous sommes également accueillis dans une famille Couch-Surfing. Nous avons rendez-vous avec le petit Moha (Mohamed) qui tient une boutique dans le souk du centre ville. Thé à la menthe et philosophie, l'heure passe vite. Ce n'est pas chez lui que nous serons hébergés ce soir mais chez son copain , le grand Moha. Et là, la bonne surprise. Nous sommes attendus par une belle et grande famille berbère dans une jolie maison traditionnelle, assez riche apparemment, avec cours centrale  ouverte sur le ciel, et des terrasses sur le toit des pièces. Cerise sur le gâteau, une famille française, Sylvie et Jacky et leurs 2 grands enfants Laura et Antony vivent dans cette famille depuis déjà 9 mois. Nous en profitons pour discuter de plein de choses. Autour du couscous qui nous est servi, cette fois mangé directement avec les mains dans le plat commun, nous passons une magnifique soirée.



















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 Lundi 9 mai        291 km de Logan; 6 km de dromadaire

Nous quittons la famille du grand Moha avec une invitation pour y revenir demain soir. Avec plaisir.

Notre objectif du jour: Merzouga et l'Erg Chebbi. De longues routes rectilignes nous attendent le long du Djebel Tikit. Nous traversons des petites villes telles que Tinghir, Tinejdad, Erfoud, Risssani et enfin Merzouga.

Sur la route vers Merzouga


Nous avons rendez-vous avec Hssain, le chamelier, cousin du petit Moha du souk de Boumalne Dadès. Nous trouvons bien notre Hssain à la porte de Merzouga. Équipé de sa mobylette, il nous demande de le suivre jusqu'à l’hôtel derrière lequel sont "garés" les dromadaires.

Hassain nous guide
En fait seuls les hôtels ont le droit d'établir des tentes de bivouac pour recevoir des touristes dans le désert. Donc le chamelier doit s'associer avec un hôtel. Accueil au thé à la menthe par le personnel de l'hôtel, puis notre caravane de 4 dromadaires, guidés par Hssain se met en route dans l'Erg Chebbi. Le dromadaire n'avancera pas si son chamelier ne marche pas devant.

Dans l'erg Chebbi

Et c'est parti pour 2 heures de magnifiques paysages. Nous apercevons juste au loin un autre groupe comme nous. En fait, notre mal aux fesses prend assez vite le dessus sur les magnifiques paysages ! Au bout du compte, 2 heures ce sera assez long, juste entrecoupé par une petite pause prière pour Hsaain.
Et quel calme ...



Après ces 2 heures nous apercevons notre bivouac pour la nuit. Nous nous aurons une assez grande tente berbère, pour nous 4 seulement, au centre du campement une tente cuisine pour les chameliers, et plus loin une autre tente plus grande pour accueillir une vingtaine d'autres touristes que nous ne cherchons même pas à voir. On serait pas à moitié sauvages ?

Arrivée au bivouak


Face à notre tente, une magnifique colline de sable. Pendant que Hssain nous prépare à manger, Patrick et Philippe tentent l’ascension de la colline. Aïe, 30 mètres de montés, 20 de descendus. En plus le vent soulève le sable de surface. Mais ils arrivent presque au sommet quand-même. Félicitations les gars !

Ils sont presqu'en haut !


Comme il fait nuit assez tôt, nous rentrons dans notre tente, tous les 4 allongés sur des tapis, comme après une grosse journée de boulot.

On papote, on papote, jusqu'à ce que Patrick fasse un bond: UNE BÊTE ! Y'a une bête dans notre tente, elle vient de lui passer entre les jambes et se trouve maintenant sur le bambou. C'est une sorte d'araignée beige, à gros abdomen, qui bouffe un papillon. Elle doit faire 3-4 cm. On appelle Hssain à la rescousse. un coup de sandale et la bête n'est plus en vie (désolés). Il nous rassure en nous disant que ce n'est pas dangereux. Un de ses collègues chamelier arrive à son tour. En berbère, Hssain lui explique. Et là, l'autre à les yeux qui lui sortent de la tête. T'es sûr Hssain que c'était pas dangereux ?

La solifuge


On saura plus tard qu'il s'agissait d'une Solifuge, araignée carnivore mais pas dangereuse pour l'homme. Mais ça on ne l'a su que par internet, de retour à la maison.

Sur ces événements, Hssain arrive nous servir le meilleur tajine que nous ayons mangé de la semaine. Accompagné en entrée de crudités puis des fruits et du melon en dessert, un vrai festin ! Le tout aux chandelle, ça va de soi.



Puis c'est l'heure de se coucher, tous les 4 côte à côte sur les tapis dans la 2ème pièce de notre tente. Mais le fantôme de La Bête rode toujours dans nos esprits. Pour alors, nous ne savons toujours pas de quoi il s'agit.
Bonne nuit les petits.



Sauf qu'au milieu de la nuit Maïwenn a la bonne idée d'être somnambule et de se perdre dans nos 4 m². Alors c'est en tâtonnant nos jambes qu'elle cherche sa place. HORREUR, une bête sur mes jambes ! Je hurle.
"Non c'est moi, c'est Maïwenn"

Mardi 10 mai    6 km de dromadaire et 414 km en Logan

Le ciel est couvert, donc Hssain nous laisse dormir jusqu'à 6h00. S'il avait été dégagé, il nous aurait réveillé à 4h30 pour le lever du soleil sur les dunes. Tant pis.

Aussitôt levée, aussitôt partis. Nos 4 dromadaires nous attendent derrière la tente. Et c'est reparti pour 2 heures de mal aux fesses. Mais dans quel décor ! Ça en vaut quand même la peine.

Au petit matin dans l'erg Chebbi


Nous retournons donc au parking des dromadaires, à l’hôtel en bordure de l'Erg Chebbi. A l'hôtel, on nous propose de prendre une douche - froide. Tout le monde ne montera pas le jet jusqu'à la tête ! Moi j'ai une excuse, j'ai pratiquement pas d'eau à la sortie de mon tuyau de douche. Donc ce sera juste lavage des pieds, pendant que les autres hurlent sous leur jet froid. Puis nous quittons l'hôtel pour nous rendre chez Hssain où sa femme que nous verrons pas nous a préparé un petit déjeuner très copieux. C'est Hssain lui-même qui prend le volant de notre super Logan. puis il nous conduit ensuite à la boutique souvenirs du village - passage obligé. Puis nous retournons à l'hôtel, toujours pilotés par Hssain.  Nous lui réglons les 600 dh restants, nous avons déjà donné 600 dh hier à son cousin Mohamed de Boumalne Dadès. Il devait le lui envoyer "par la poste" pour acheter la nourriture avant notre arrivée. Nous avions un doute mais il semblerait que Hssain les ait reçus. Nous n'avons pas discuté le prix de cette nuit - 1.200 dh = 120 € pour 4 ça nous semble honnête.

Vers 11h nous quittons Hssain et la région de Merzuga. Nous repassons par Rissani pour monter vers la source bleue de Meski. La route est longue mais le paysage en vaut le coup. La source bleue se trouve dans une palmeraie entre Erfoud et Er-Rachidia. La palmeraie le long de l'oued Ziz est très jolie.

La porte de Rissani


Par contre, le site de la source ... non merci. Nous descendons nous garer dans un camping. C'est là la source bleue. Elle se jette dans la piscine peinte en bleue du camping. Plusieurs enfants nous attendent pour vendre quelques babioles. Il faudrait payer pour rester dans ce site qu'on ne trouve pas terrible. Alors on fait demi-tour illico presto et on continue notre route vers notre destination de ce soir Boumalne Dades.

Nomades berbères au puit


En fin d'après midi nous empruntons la route qui serpente dans les gorges de Todhra. Ça c'est joli.

Les gorges de Todhra


4 thés à la menthe - 5 dh comme c'est noté sur le panneau et non pas 7 comme veut nous prendre le serveur - on paie le parking 5 dh (50 ct) et nous nous engageons dans les gorges . D'abord nous y allons à pied mais n'en voyant pas le bout, Maïwenn et moi revenir chercher la voiture pour continuer la découverte de ces magnifiques gorges.

Les lauriers roses sauvages sont en fleur en ce moment. Ils poussent tout au long de la rivière.

Dans les gorges de Todhra


Par contre nous trouvons pas mal de camions fous qui remontent les troupeaux de chèvres et de moutons dans la vallée. Comme il a plu la semaine dernière, les nomades ramènent les troupeaux dans la région. Les camions sont gais, bien décorés, mais fous ! Quelle vitesse !!!

Camion des nomades


Ce soir nous retournons dans la famille du grand Moha chez qui nous étions avant-hier. Ça fait du bien de se retrouver en un lieu connu, un peu comme à la maison, de raconter notre journée en rentrer, de manger un bon tajine (encore un) et de se coucher.

Mercredi 11 mai        138 km en Logan

Avant de quitter Boumalne Dadès, nous avons encore 2 choses à voir: le souk hebdomadaire et le hammam.

Le souk se trouve à la sortie de la ville. C'est Jacky qui nous y conduit en fourgon, avec toutes les femmes de la famille. C'est LE déplacement de la semaine, pour acheter les fruits, légumes, viandes ou vêtements. Nous, nous nous contentons de faire nos réserves en épices (gingembre, 45 épices et divers isofar pour tajine).

Le souk de Boumalne Dadès



Femmes rentrant du souk

Et cet après-midi c'est la découverte du vrai hammam. Celui pour les hommes et celui pour les femmes. Pour les femmes, c'est Souad qui nous accompagne. Il s'agit d'un hammam composé de 3 pièces de chaleurs différentes. Nous y allons avec nos bas de maillot de bain. Toutes les autres femmes que nous avons vues aujourd'hui portent quelque chose en bas. La pièce la plus chaude sert à remplir les seaux d'eau chaude, très chaude même. On a du mal à rester pied nus dans cette pièce tellement ça brule. Nous allons alors dans la seconde pièce, un peu moins chaude. D'abord on se mouille bien avec l'eau très chaude, puis on se frotte au savon noir sur tout le corps, et c'est parti avec le gant qui frotte. Les femmes passent des heures à se frotter, enlever toutes les peaux mortes, et bien sûr, discuter. Puis nous allons dans la dernière pièce, un peu moins chaude et c'est reparti avec notre gant. Puis shampooing. Quel plaisir.

Chez les gars, c'est pas vraiment la fête. Eux aussi ont le droit au savon noir et au gant pour se frotter. Vite fait bien fait. Puis il y a celui que l'on appellera "le boulanger de Boumalne Dadès". C'est une sorte de masseur-rebouteux qui te prend et te pétrit, te tord dans tous les sens. Patrick et Philippe n'attendent pas de connaitre les bienfaits de ce genre de massage. Ils s'enfuient en courant ! Ah les hommes !

En fin d'après-midi nous disons adieu à cette formidable famille qui nous a appris multitude de choses pendant le peu de temps pensé en leur compagnie.



En super Logan, direction Ouarzazate.

La porte de la province de Tineghir


A l'entrée de la ville, l'idée nous vient de nous prendre en photo devant le panneau Ouarzazate. Ni une, ni deux, Philippe prend à droite sur le bas-coté et . . . plante ! Il ressort de la boue aussitôt mais en a mis plein la carrosserie de la Logan. Mais nous aurons notre photo.




Ce soir nous avons accepté l'invitation d'Abdelilah de retourner dormir chez lui. Nous allons manger dans le petit restaurant qui garde une bouteille de rosé bien au frais. Royal.

C'est notre dernière nuit dans le sud marocain, demain c'est retour à Marrakech, mais quelle crise de rire sur nos tapis ce soir, en repensant à tous ces petits événements qui font des grandes vacances !

Jeudi 12 mai   6 km en Logan et 200 km en car

A 10h00 il nous faut rendre notre Logan. Mais dans quel état ! Nous nous retenons d'éclater de rire quand nous la rendons au gars de la location. Il y a de la boue partout, mais ça ne semble pas le gêner.

Comme nous l'avions prise avec 2 plots d'essence au réservoir, nous devons la rendre à 2 plots. Mais depuis hier sur au moins 60 km nous sommes déjà tombés à 2 plots. C'est sûr, d'un moment à l'autre ça va descendre à 1 plot. Le gars de la location nous a promis de nous conduire à la gare CTM pour prendre notre bus. Pendant ces 500 m, nous avons tous les 4 les yeux rivés sur la jauge du réservoir. On arrive à la CTM, il fait demi tour et IL RESTE TOUJOURS 2 PLOTS. Seulement maintenant il nous rend les papiers. Ouf ! A notre avis, le gars n'aura pas fait 200 m avant sue ça tombe à 1 plot. 

La suite de la journée se passe dans le bus pour Marrakech. Toujours autant de clim. qu'à l'aller.

Studios de cinéma à la sortie de Ouarzazate


4 heures de route et nous y sommes. Nous retournons à l'hôtel El Amal que nous avions trouvé sympa en arrivant vendredi dernier.

C'est l'heure de faire quelques achats dans le souk. Nous partons chacun de notre côté mais arriverons à nous croiser quand même 3 ou 4 fois.

Vendredi 13 mai 

Le réveil est matinal. Nous devons être à l'aéroport pour 06h35.

Cette fois le vol se passe sans encombre, malgré la date prémonitoire. Atterrissage à Nantes réussi.

Au revoir Marrakech


Que de belles choses nous garderons dans nos mémoires de ce sud du Maroc.

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