Pour nous contacter, cliquer ici
Finalement, nous sommes assez fier de ce joli tour:
Vendredi 1 octobre 2010
C'est sous une pluie diluvienne que nous quittons la Bretagne vers 17h. Mais pas pour aller très loin.
En effet nous embarquons à St Nazaire à bord du Norman Bridge pour nous rendre en Espagne, à Gijón plus exactement.
Cette nouvelle ligne existe depuis à peine 1 mois, "l'autoroute de la mer", ouverte principalement pour les camions, mais également pour les passagers comme nous, avec leur véhicule.
A bord, le confort est assez sommaire, les cabines plutôt étroites, mais nous ne sommes là que pour la traversée d'une nuit. Et quelle nuit !!! On aurait pu s'en douter, en plein mois d'Octobre, la mer n'est pas des plus calmes.
Samedi 2
Mais au réveil, quel spectacle ! Le ciel, bleu, la mer, magnifique, et au loin on aperçoit déjà les côtes asturiennes
Vers 13h (la tempête nous a retardé de 2 heures quand même !) nous accostons à Gijón , principale ville des Asturies, avec Oviedo la capitale. Nous ne nous y attardons pas et prenons directement la direction du sud. Ce soir nous voulons dormir au plus près de la frontière portugaise.
Alors nous traversons de sublimes régions montagneuses. Notre route passe par la région de Los Barrios de Luna. Nous sommes tout seul aujourd'hui à longer ce réservoir d'eau, probablement très fréquenté l'été.
Régions montagneuses dans la région de León
Réservoir de Los Barrios de Luna
Après une petite pause au niveau du lac (il existe plusieurs points de vue et promontoires pour profiter au maximum du paysage), nous reprenons la route sinueuse en direction de León, puis la Bañeza pour s'arrêter passer la nuit à Villadeciervos, village (515 habitants) de la province de Zamora, à 2 pas de la frontière du Portugal.
Malgré l'aspect désert du village, nous y trouvons un très bon hôtel, dans lequel nous pouvons également manger des menus typiques espagnols. Et le tout pour un prix très correct.
Dimanche 3
Nous quittons notre petit village de Villadeciervos sous des trombes d'eau (encore !). En chemin, à quelques kilomètres de là seulement, à Puebla de Sanabria, une foule de monde sur la route (oui oui, je dis bien une foule) se dirige vers une église. Nous nous garons donc comme tout le monde pour rejoindre la cérémonie. Ce dimanche, c'est le pardon de Nostra Señora de los Remedios. En tout, 4 messes vont se succéder dans la matinée, plus 1 ou 2 autres en fin d'après-midi.
Comme le beau temps n'est pas de la partie, nous allons assister à la cérémonie.
Pardon de Nuestra Senora de los Rémédios
Pendant toute la messe nous avons pu écouter des chants traditionnels de la région. Donc à la fin nous nous permettons de monter au balcon pour prendre en photo de groupe des chanteurs et musiciens.
En sortant de l'église, nous nous dirigeons vers les chapiteaux montés pour l'occasion et découvrons une spécialité de la Galice, région toute proche: le poulpe à la Galicienne.
Les poulpes sont d'abord cuits dans un bouillon dans des gros chaudrons en cuivre puis sont assaisonnés d'huile d'olive, de gros sel et de piments pas trop forts. Le tout servi sur une assiette en bois.Pour nous, ce plat était plutôt bon.
Le fameux Poulpe à la Galicienne.
En début d'après midi nous reprenons notre route pour enfin arriver au Portugal.
Le temps n'est toujours pas génial mais on va vers le mieux (d'un autre côté ce ne serait pas facile de trouver pire).
Cet après-midi nous souhaitons visiter la vallée do Douro, région de production du Porto. Et nous ne sommes pas déçus. En descendant vers la ville de Pinhao, à perte de vue, des vignobles en espalier, et des magnifiques maisons de domaine au milieu.
C'est vers cette jolie quinta que s'est porté notre choix de visite. Nous empruntons un chemin à flanc de colline pour arriver à l'entrée des Portos Sandeman. Avec un petit groupe de 4 ou 5 autres personnes, nous visitons cette Quinta et le processus d'élaboration du Porto.
La suite de la visite se termine par la dégustation et la boutique, bien sûr.
Puis nous reprenons la route vers Porto, Barcelos plus exactement, où nous sommes attendus par Jorge et Cila, nos hôtes couch-surfing pour les 2 nuits à venir. Quel plaisir d'être attendu et reçu comme des membres de la famille ou comme des amis, chez des gens que nous ne connaissons pas encore. Avec ce couple Portuguais, nous avons pu échanger dans différents domaines de la vie courante, et goûter au Bacalhau. Cette recette à base de morue, préparée à la maison par Cila est un vrai régal !
Notre première soirée au Portugal se termine par un petit verre de Porto servi en dessert. Quoi de mieux ? Merci encore Jorge et Cila.
Lundi 4
Aujourd'hui nous avons la journée pour visiter la ville de Porto. En compagnie de Jorge qui nous proposé de nous accompagner, et de nous guider (un guide personnel, quel luxe !) nous commençons notre balade par le front de mer Foz do Douro
Ensuite nous nous rendons dans le centre ville. Pour commencer nous allons vers la Torre de Clérigos, tour emblématique du centre de Porto.
Mais ce qu'il faut ABSOLUMENT voir dans ce quartier c'est la librairie Lello e Irmao. Déjà sa facade de 1881 ne passe pas inaperçu, mais le plus impressionnant se cache à l'interieur !
A l'intérieur, toutes les bibliothèques sont en bois, les livres tapissent les murs jusqu'au plafond Mais le clou de la visite, c'est l'escalier central.
Nous ressortons pour nous retrouver dans le bruit de la ville, et ses tramway en particulier. A pied, nous nous rendons à la gare pour admirer ses murs couverts de céramiques bleues, les azulejos, puis montons vers la cathédrale pour admirer la vue sur les toits de la ville.
Terrasse en bordure du Douro, Cais Da Ribeira.
De la rive sud, sur l'Avenida Diogo Lette, magnifique vue sur les Cais Da Ribeira, avec les anciens bateaux de Porto, les barcos rabelos.
Visite de Porto oblige, en fin d'après-midi, nous ne pouvons résister à la visite d'une autre cave de Porto. Cette fois c'est chez Croft que nous nous rendons. Comme chez Sandeman, d'abord la visite, puis la dégustation, et la boutique en sortie.
Et la dégustation.
La journée touche à sa fin. Nous avons eu un bel aperçu de cette jolie ville du nord du Portugal. Demain, nous partons en direction de Lisbonne.
Mardi 5
Ce matin, nous quittons Porto et sa région pour nous diriger vers celle de Lisbonne, la capitale. En route, nous passons de nombreuses villes assez connues sur le bord de la côte sans nous arrêter. Il y a Aveiro, Figueira da Foz la célèbre station balnéaire, Nazaré. C'est à Obidos que nous nous arrêtons à la mi-journée. Obidos est une petite ville de 11.000 habitants dont le tiers vit dans la ville historique ceinturée de muraille mauresque.
A Obidos, il ne faut pas manquer la spécialité locale: la Ginja. La Ginja est une liqueur de griottes servie dans de petites tasses en chocolat. Il existe en ville de nombreux petits bistrots qui en servent, à l'intérieur ou dans la rue. Nous c'est en façade d'un restaurant dans la rue principale que nous l'avons essayé. Essai concluant !
Dégustation de la Ginja d'Obidos
Il nous faut maintenant quitter Obidos pour aller sur Lisbonne. En effet ce soir nous somme attendus par Rui, notre second hôte couch-surfing, pour assister à un concert de Fado au Palais Présidentiel. Car aujourd'hui 5 octobre c'est la fête de la République, et plus spécialement cette année ils célèbrent le centenaire de la proclamation de la République du Portugal. C'est un jour férié et cette année de nombreuses fêtes sont organisées en ville. Ce soir une célèbre chanteuse de Fado, Mariza, donne un concert dans les jardins du palais. Pour nous c'est une découverte, mais d'après ce qu'on peut voir, elle a l'air très populaire.
Nous avons donc passé une excellente soirée dans ce très beau jardin à écouter cette musique que nous trouvons aujourd'hui très agréable.
Mercredi 6
Aujourd'hui nous consacrons notre journée à visiter Lisbonne. Notre hôte Rui, ne pouvant pas nous accompagner (tout le monde n'a pas la chance d'être en vacances !), nous a concocté un itinéraire sur mesure. Y'a plus qu'à prendre le métro et suivre ses indications. Si nous nous débrouillons bien, pour ce soir nous aurons une assez bonne idée de Lisbonne. Alors c'est parti. En possession de notre titre de transport à 4€25 pour la journée, nous avons accès à tous les métros, tramways, bus et élévators de la ville. INDISPENSABLE
Panthéon National de Santa Engracia
Terrasse dans l'Alfama
Trésor de la cathédrale
Ouf quel parcours ! Nous avons quasiment parcouru toute la ville, sauf le quartier de Belem où nous étions hier soir pour le concert de Fado. Dommage pour les photos de la Torre de Belem.
Nous reprenons donc le métro, il en existe 4 lignes, pour rentrer chez Rui dans le quartier de l'aéroport. Ce soir pas de concert. Une petite Ginja et au lit !
Le métro de Lisbonne et nos têtes de gens qui n'en peuvent plus ....
Jeudi 7
Aujourd'hui nous quittons Lisbonne par l'Est pour nous diriger vers l'Alentejo, région agricole du sud-est du Portugal. Pour nous y rendre nous empruntons le Pont 25 de Abril qui nous fait sortir de Lisbonne par l'A12.
Sa statue de Cristo-Rei, de 110 m de haut, est une réplique du Corcovado de Rio.
En allant sur Evora, nous traversons de grandes régions de prairies, de cultures d'oliviers et d'élevages bovins.
A midi nous sommes à Evora, capitale de l'Alentejo. Cette ville d'un peu plus de 40.000 habitants est classée au patrimoine mondial de l'Unesco en raison de sa richesse historique. En effet nous y trouvons un temple romain, de nombreux palais, une chapelle des plus curieuses, mais également de rues magnifiques aux maisons ornées de jaune-ocre. C'est sous une température de 25 degrés que nous flânons dans ce centre historique.
Ce qui nous impressionne le plus dans Evora, c'est la Capela dos Ossos. Cette lugubre chapelle se trouve derrière l'Église St François. Ses murs et piliers sont entièrement décorés d'os humains. Dès l'entrée dans le lieu, une inscription sympathique nous accueille: "Nous, os qui sommes ici, attendons les vôtres."
On a déjà vu plus gai.
Nous ne traînons pas trop longtemps dans ce lieu un peu particulier, préférant la chaleur extérieure. Ainsi, nous reprenons la route, vers le nord cette fois ci. Le voyage commence à toucher à sa fin. Nous en profitons pour visiter des plantations d'oliviers se trouvant dans la région d'Estremoz. Bien que l'olive ne se ramasse pas encore, il y a quelques cueilleurs dans les champs. Nous trouvons également au long de notre route de nombreux chênes lièges. Le Portugal représente plus de 50 % de la totalité de la production mondiale de liège. En passant au bord de la route nous voyons bien les différents chênes dont on a enlevé l'écorce, le liège. Les troncs sont alors marqués du numéro de l'année, 0 pour 2010. Le liège se reconstitue en une dizaine d'année environ.
De fil en aiguille, nous arrivons dans le village de Casa Branca. Ici, nous sommes entourés de champs d'oliviers. Nous en profitons pour trouver une coopérative agricole pour acheter un peu d'huile d'olive avant de rentrer à la maison.
Presse hydrolique en scourtins de fibres de coco, dans la coop. agricole de Casa Branca.
Ici, pas de Porto, mais dégustation d'huile d'olive !
Notre journée touche à sa fin. Il est temps de se trouver un endroit où dormir. Nous trouvons une "residencia" à la Frontera, village sur la N245 vers Portalegre. Au Portugal, la résidencia est une sorte de pension, ne proposant pas de restauration ni petit-déjeuner. Celle où nous dormons cette nuit doit compter 4 chambres, une grande salle à manger et une grande cuisine toute équipée. Nous pourrons donc y préparer notre petit déjeuner demain matin.
Vendredi 8
Il nous faut nous faire une raison et continuer notre parcours vers le nord, la route de l'Espagne. Nous passons rapidement à Portalegre, le temps d'y faire quelques courses et allons dans la Serra de São Mamede, à Marvão exactement. Marvão est un petit bourg médiéval perché sur un piton rocheux à 850 m d'altitude, entièrement entouré de fortifications, situé en limite de la frontière avec l'Espagne.
Pour ne pas changer, nous sommes encore tout seul à visiter ce site très fréquenté l'été. Nous faisons un petit tour en ville. C'est plutôt rapide car il n'y a rien d'ouvert puis nous allons au château et au sommet du donjon. Mais quel vent ! Nous devons nous tenir aux murailles pour ne pas être emportés. De là-haut, nous avons une magnifique vue sur toute la Serra de São Mamede côté portugais et la Sierra de Colorado côté espagnol.
Autre ruelle de Marvão
En fin d'après-midi nous repartons, toujours vers le nord. Cette fois nous prenons l'autoroute A23 vers Castelo Branco, Covilhã, Guarda, puis c'est le passage de la frontière espagnol.
Ce soir nous dormons dans un petit hôtel pas très loin de l'autoroute, à La Fuente de San Esteban exactement. Apéritif, tapas et au lit. Demain matin nous partons pour de bon. Le but est d'être à la maison dans la soirée.
Samedi 9
Pas grand chose à raconter de cette journée si ce n'est un petit arrêt Ricard-cigarettes à Béhobie, le supermarché des français à la frontière espagnole en dessous de St Jean-de-Luz, et les 1.250 km avalés en 12 heures. Mais nous étions à la maison à 21h00, comme nous le souhaitions.
En conclusion:
